Chronique de l’Atelier du Verbe

 

Dans l’air du temps… le vent d’Avignon 2014

 

 

Le 68ème  Festival d’Avignon s’achève … en donnant l’impression que tout ne fait que commencer. Pour vous en donner le goût, voici quelques épis, quelques brassées de ces graines d’avenir semées dans le vent d’Avignon.

 

 

La manne de l’imagination, de l’invention pour créer de nouvelles valeurs, de nouvelles formes d’associations, n’est pas ailleurs que dans l’art.

 

« La culture est un élément clé de ce qui doit nous amener à repenser l’organisation et le devenir de nos sociétés. » Emmanuel Ethis, Président de l’Université d’Avignon 

 

 

Edwy Plenel  de Médiapart   La question de l’intermittence et de sa juste rémunération remet en cause le fait d’assimiler  travail et emploi. Car le comédien travaille en continu. C’est seulement son emploi qui est discontinu. Et le fait de relier l’emploi à un salaire calculé selon un horaire va devenir de plus en plus obsolète pour beaucoup de professions transformées par le numérique. Le fait que la situation des artistes ouvre le champ des révolutions sociales indispensables révèle du même coup  la place de la culture dans son rôle fondateur.

 

Robin Renucci : « S’élever d’urgence » c’est-à-dire réagir à ce qui nous fait descendre dans les instincts (de consommation), les pulsions aveugles, la « sidération »  qui annihile l’initiative. Comment ? En redonnant tout son  sens au rôle de l’art comme pourvoyeur d’imagination, du dialogue d’homme à  homme qui rend l’autre créateur à son tour. Infuser l’Art dans le social et dans l’éducation  non pas comme une parenthèse de loisir mais au cœur même de la vie quotidienne pour la régénérer.

 

Jodorowsky  L’art doit pouvoir offrir la vision de la beauté de l’âme humaine qui se révèle lorsque l’ego s’ouvre à l’existence du monde… 

 

 « Mai, Juin, Juillet » Mai 68 à l’Odéon, Juin 68 au TNP de Villeurbanne, Juillet 68 à Avignon. Triptyque fondateur d’une histoire qui se mêle encore à la nôtre avec ses questions non résolues…

 

Comment l’art (et le théâtre) peut jouer son rôle en politique ?

Vouloir relier le théâtre et la politique témoigne d’une évolution certaine par rapport à Mai 68 où l’art était qualifié de « petit bourgeois ». Il ne s’agit plus de se confronter entre groupuscules ou partis constitués, à coup de slogans, mais d’associer des personnes qui observent, qui cherchent, qui veulent penser, inventer sans se laisser entraîner dans des opinions toutes faites. Question ouverte sur le « comment ? » et « vers quoi ? »

 

« L’or du temps » : le temps artistique à l’intérieur du temps

Le temps « extérieur » est celui des besoins, des projections ; c’est le temps « utilitaire », le temps de l’horloge (temps spatialisé diraient Bergson et Péguy). L’art fait entrer dans un temps différent, un temps substantiel, ressenti, vécu, et qui ne se mesure pas. C’est ce temps-là, qui est celui des métamorphoses, des évolutions, qui court entre le passé et l’avenir, les éclairant, les nourrissant l’un par l’autre.

 

Edwy Plenel  de Médiapart  invité au Village du Off le 13 juillet 

Jodorowsky,  invité au Conservatoire le 11 juillet

Bernard Stiegler, Marie-Josée Mallis  animent le thème de « L’or du temps : le temps artistique à l’intérieur du temps » sur le site Louis Pasteur le 11 juillet.

Olivier Pyinterrogé par Laure Adler inaugure le 8 juillet le cycle des leçons de l’université Ste Marthe.Puis il participe à nombre d’interviews et débats sur le site Pasteur. Invité à la Chapelle de l’Oratoire sur le thème de « la quête du Père ».

Robin Renucci Invité à la Maison Jean Vilar le 18 juillet  puis au Conservatoire le 19 juillet.

Christian Schiaretti interviewé par Laure Adler à l’université Ste Marthe le 17 juillet a été accueilli sur le site Pasteur de  l’Université et à la maison Jean Vilar pour raconter la saga de « Mai, Juin, Juillet » dont il a fait la commande d’écriture à l’auteur Denis Guénoun et dont il a ensuite assuré la mise en scène.

oui, c'est Olivier venant reprendre son vélo devant la chapelle de l'Oratoire
oui, c'est Olivier venant reprendre son vélo devant la chapelle de l'Oratoire
Avec Florence (madame Gervaise) et Pauline (Hauviette). Il manque Maud (Jeannette)
Avec Florence (madame Gervaise) et Pauline (Hauviette). Il manque Maud (Jeannette)