Jeanne d’Arc,


    l'égérie de Charles VII

     
A l’occasion du 600ème anniversaire  de  Jeanne d’Arc née le 6 janvier 1412
reprise en 2012 de la pièce de théâtre de Danièle Léon
«Jeanne d'Arc, l'égérie de Charles VII »

 
25 ans après la mort de Jeanne d’Arc ,

Charles VII entreprend  le procès de sa réhabilitation.

De l’enfance à Domrémy jusqu’au bûcher de la place du vieux marché à Rouen,

les tableaux surgissent rétrospectivement

nous faisant revivre toute l’épopée de la Pucelle. 

 

  au Théâtre du Proscenium

2 passage du bureau angle du 170 rue de Charonne Paris 11eme

entrée 15€ 

(10€ T.R.  et Billet Réduc: http://www.billetreduc.com/70207/evt.htm

du 30 mai au  2 juin à 19h (sauf le 1er juin)

et le dimanche 3 juin à 15h

 

du  3 au 6 octobre à 19h

et le dimanche 7 octobre à 19h

 

au Théâtre 14

le samedi 12 mai à 20h30

dans le cadre du "printemps de la création théâtrale" 

 

Et deux rendez-vous avec le public autour de la pièce sur le thème :

"Jeanne d'aujourd'hui?"

le 13 mai et le 1er Juin 

à l’Atelier du Verbe

 

L’avis du public

 

"D'abord un grand bravo pour cette très belle pièce.

Quelle écriture, précise et sans faille...  et quel travail !! vraiment Bravo !!

Bravo à Lise, parfaite Jeanne, à Simon, Brice et Nicolas. 

Je suis très contente que mes enfants l'aient vue..." Valérie 

"Merci pour cette excellente soirée avec cette belle évocation de Jeanne d'Arc. 

Nous avons apprécié la précision et la sobriété de votre pièce." Thierry

"Chouette expérience hier, qui m'a donné à sentir la présence de Jeanne, merci beaucoup à vous tous." Isabelle

"Que doit elle nous inspirer aujourd’hui ?  l’héroïsme, le réveil de l’idéal, l’inspiration, le sacrifice …
des valeurs qu’il est tout à fait possible de réveiller et révéler aujourd’hui" Pascale

"Bravo et merci pour cette pièce très charmante. Très belle prestation!
vous m'avez même fait verser une larme!" Savannah
"Bravo pour cette pièce au concept narratif et solennel ingénieux.
Beaucoup de travail qui plus est... impressionnant!" Nicolas
"Bravo, vous avez choisi une pièce difficile et vous avez réussi un pari magnifique. Merci à vous. Continuez." C.
 

Bravo pour cette pièce si bien écrite et documentée, ainsi que pour le jeu des acteurs et la présentation.

Marie-Annick M

Je trouve que c’est très vraisemblable psychologiquement. Christiane L

Témoignage d’un vécu de métamorphoses qui porte en lui un avenir. Un « Historique » qui se continue jusqu’à nous au présent et au futur.. Et la participation des comédiens à l’aventure est très touchante. C’est tout simplement Vrai. Hélène O

Bravo et merci pour tant d’émotions avec autant de sobriété, de simplicité. Betty Le Du

Merci pour cette belle soirée au théâtre, nous avons adoré la pièce, beaucoup de justesse et d'émotion. Claudine et Jean-François C

Un moment historique poignant, servi par une écriture belle, fine et précise. L'interprétation met en valeur l'essence-même du texte, qui reste vivant dans la mémoire.   Tatiana

Mon plus grand chapeau bas à tous et à tout ! Elisabeth P

C’est bouleversant. Merci.   Annick J

Profondément émouvant. Merci à vous.   Jacqueline F

L’esprit de Jeanne a vécu, profondément touchant et intense.   Isabelle V

La force de cette mise en scène, c’est la précision du détail, qui nous fait traverser l’imagerie historique pour vivre avec Jeanne son quotidien, comme si on y était. Cela la rend réelle, humaine… et quel parcours ! Tous les comédiens sont crédibles, et tellement là avec nous, ici et maintenant, qu’ils pourraient même se passer de costume… Isabelle C

 

 

Très beau morceau écrit et mis en scène par Danièle Léon que nous jouons avec un grand plaisir et une réelle fierté puisque nous y faisons le portrait de cette héroïne au destin hors du commun que chacun d'entre nous peut approcher, comprendre et s'approprier dans son cheminement propre et ses aspirations au quotidien.

Loin de toute récupération politique, idéologique et même religieuse, les deux années de vie publique et d'actions chevaleresques de Jeanne témoignent d'un sens remarquable de la justice, de la morale, et du droit et d'une  capacité de dévotion, de courage et d'abnégation ne tenant dans aucune des limites que pourraient leur assigner un parti, une idéologie ou une église et nous invitant d'abord à suivre les mouvements les plus simples et les plus élémentaires que notre bon sens, notre bon vouloir et notre coeur peuvent nous dicter.

Nicolas Luquin  comédien

 

 

 

LE MAI DE JEANNE

C'est le mois de mai tout entier qui est le mois de Jeanne,

celui des premières batailles entre le 4 et le 8 mai 1429,

celui de sa capture à Compiègne, le 23 mai 1430,

celui de sa mort sur le bûcher de Rouen le 30 mai 1431. 

Quelle que soit notre façon de comprendre ce qui est venu « lui parler »

et lui faire tout quitter pour servir une cause et des objectifs précis

(dont elle estimait qu'ils étaient la seule solution pour sortir l'Angleterre

tout autant que la France d'une impasse historique),

l'exemple qu'elle nous donne d'une intervention personnelle dans le courant de l'Histoire,

ne cesse de nous étonner et de faire invariablement la différence

avec toutes les manières de viser un pouvoir dans le jeu politique que nous connaissons.

De ces engagements héroïques,  allant jusqu'au sacrifice de sa vie,

il y en eut des centaines dans notre Histoire.

Celui de Jeanne, tout en s'inscrivant dans cette multitude,

est devenu célèbre, unique, tel le symbole de tous les autres, passés et à venir,

parce que sa vie publique, qui dura deux ans, de 17 à 19 ans,

contient tous les ingrédients du meilleur de la nature humaine.

Tout son parcours est au fond un hymne à la force de l'individualité humaine 

lorsqu'elle puise ses ressources dans l'universel qui nous réunit.

Et c'est ce qui est célébré dans l'hymne à la Joie de Beethoven qui a repris le poème de Schiller,

devenu notre emblème européen... pour une Europe qui n'existe pas encore

et qui devrait avant tout porter ce drapeau de notre histoire commune,

sociale et culturelle, entrelaçant les destins les plus individuels qui soient.

« Joyeux, comme volent les soleils parcourant la voûte splendide des cieux,

suivez, frères, votre route, joyeux, comme un héros court à la victoire. »   hymne à la joie- extrait.

 

Mai 2012 Daniele Léon

 

NOTE D’INTENTION

 

« Jeanne d’Arc, l’égérie de Charles VII » a été créée le 2 mai 2006 au Théâtre du Nord-Ouest à Paris dans le cadre d’une saison Jeanne d’Arc *. L’écriture de la pièce a été suscitée dans la perspective de cette programmation avec l’intention de restituer la vérité historique dûment attestée par les très nombreux documents à notre disposition, au-delà des interprétations et récupérations idéologiques de tous bords.  

 

« L’Égérie de Charles VII », comme son titre l’indique, veut éclairer la personnalité du roi, qui était loin d’être le personnage falot, influençable, souvent décrit par les auteurs et les historiens. Le fait qu’il ait lui-même pris l’initiative du procès de réhabilitation de Jeanne est parfois occulté. Et c’est bien lui qui acheva la mission de la pucelle en boutant les Anglais hors de France, 25 ans après l’intervention foudroyante de son envoyée.   

 

Le récit des événements associe entre eux des extraits (parfois remaniés) des témoignages des contemporains, la plupart consignés dans les actes des procès de condamnation et de réhabilitation ou dans les chroniques de l’époque. Ces témoignages n’ont pas été dans tous les cas mis dans la bouche de leurs véritables auteurs, selon les nécessités d’une composition dramaturgique où il fallait réduire le nombre des personnages.

 

Dans la succession des péripéties dont la dramaturgie n’a rien eu à inventer qui ne se soit réellement passé, il s’agissait de faire apparaître en quoi ces événements donnent une profonde impression d’étonnement, au croisement du mythe, du rêve et de la réalité.

           Maître Seguin, l’un des docteurs qui interrogea la pucelle à Poitiers déclare: « Elle me dit, à moi et aux autres présents, quatre choses qui étaient alors à venir (que le siège d’Orléans soit levé, que le roi soit sacré à Reims, que Paris soit délivré et Charles d’Orléans libéré.) et tout cela je l’ai vu s’accomplir.»

L’étonnement que nous partageons avec lui concerne le don de prophétie de la jeune fille. Mais il ne s’agit pas de la faculté médiumnique d’une illuminée. Si elle « sait » à l’avance ce qui va arriver, c’est parce qu’elle a été elle-même investie de cette nécessité que cela arrive et que cela passe par elle et son pouvoir de convaincre ceux qui devront lui ouvrir les portes et lui donner les moyens d’action nécessaires, en dépassant leurs refus, leurs doutes, leurs hésitations. (Baudricourt, Charles VII, Dunois...). 

Et c’est ce dernier aspect qui suscite la deuxième sorte d’étonnement : les retournements subits chez ceux qu’elle rencontre, qui permettront les événements déclencheurs et plus encore ceux qui vont les entraîner collectivement dont voici deux exemples: 

L’armée française en déroute, lorsque Jeanne est blessée, retourne à l’assaut lorsque l’écuyer de Jeanne brandit involontairement son étendard et remportera alors une victoire décisive.

Trois jours plus tard, en ce dimanche 8 mai 1429, les Anglais disposés en ordre de bataille renonceront tout à coup à se battre et quitteront la place en abandonnant le siège d’Orléans sans coup férir.

 

Ainsi, le facteur déclencheur des événements est bien plus moral que matériel. Et c’est là qu’est le ressort de l’étonnement, de l’impression de merveilleux. L’épopée a fait se rencontrer des hommes qui se sont transformés les uns par les autres et grâce à cela ont fait des miracles, inspirés par celle dont la foi déplaçait les montagnes.

En cela cette histoire n’est-elle pas profondément moderne et inspirante pour nos batailles contemporaines qui demandent ô combien de rompre avec les opinions toutes faites, de se sentir personnellement responsable des changements et de savoir s’associer ?

                                                               Danièle Léon       Janvier 2012


* héroïne particulièrement chère à Jean-Luc Jeener, le Directeur du théâtre. Pendant six mois, de janvier à juin 2006, les interprétations les plus diverses de la saga johannique se sont côtoyées tous les soirs, faisant alterner les œuvres de Péguy, Claudel, Anouilh, Shakespeare, Maeterlinck, Delteil, Show, Schiller, avec des créations contemporaines.

 

 

 

ARCHIVES

  LE THEATRE DU NORD-OUEST PRESENTE  EN CREATION 

Du 2 mai au 14 juin 2006
 

L’EGERIE DE CHARLES VII


Drame historique en deux actes

Ecrit et mis en scène par

                   Danièle Léon                       

 


                                      Chronique de Marie Ordinis* (3 mai 2006)  

Vous aviez oublié la première Egérie qui fut aux côtés de Numa Pompilius, roi légendaire de Rome, sept siècles avant notre ère. Dans un prologue poétique l’auteur la met face à son souverain. Il avoue ne pas aimer la guerre, elle convient avec lui que régner c’est servir Dieu et conclut que, puisqu’il est élu, elle va l’aider à assurer la paix. Noir. Une femme en costume médiéval prend le public à témoin: « J’avais une fille… » Le roi Charles de Jeanne, prend le relais et évoque la Pucelle à l’aide de bribes de récit et de réflexions: « Jeanne n’était pas de mon avis. La fortune n’était plus avec elle. Ai-je vraiment tout essayé ? J’ai voulu sortir le dossier de la réhabilitation de Jeanne ».

Un portrait et une histoire de Jeanne jusqu’au bûcher nous sont offerts en tableaux cadrés au plus juste, fidèles aux témoignages des chroniqueurs. Un épisode émeut peut-être plus encore qu’un autre, mais les prodiges qui ont jalonné l’existence de Jeanne, la rectitude de sa démarche sont confondants. Si elle guerroie et veut que la France retrouve sa souveraineté, ce n’est pas par nationalisme: la paix, la vraie, est au bout de l’épreuve. Elle le pressent, le sait. Le roi lui fait confiance, hésite, flanche, la lâche et retombe dans ces inquiétudes qu’elle a si souvent apaisées. Mais au terme d’un cheminement dont il n’est pas conscient, son égérie aura contribué à lui redonner confiance en l’homme et en son créateur. Le supplice a eu lieu. Noir. Lumières. Jeanne a maintenant un gilet noir sur la robe blanche qu’elle a portée tout au long de la pièce, le roi et elle épiloguent. Charles a beaucoup découvert, selon le « connais-toi toi-même ». Le mal auxquels tous deux se sont mesurés a été reconnu. Ils redisent l’incroyable mystère de l’humain, l’amour qu’il faut avoir pour l’autre. Tout doit être et sera accompli, réalisé, avec les autres.

La dizaine de comédiens distribués dans les personnages qui côtoyèrent Jeanne sont habités par leur texte. Aucune emphase dans un jeu minimaliste. La mise en scène ressemble à une mise en espace. Est-ce pour évoquer les mystères au parvis des cathédrales ? Sophie Kaufmann, candeur réjouissante, impose sa Jeanne et c’est une performance, tant son texte est exigeant. Jacques Vincent est un Charles VII à la voix prenante, et Christophe Nançoz dans le rôle de Pierre, frère de Jeanne, est désarmant de sincérité et d’émotion.

 

* Marie Ordinis :responsable de la chronique théâtre au magazine MONDE & VIE. Membre du comité de rédaction de la   revue littéraire Le Cerf Volant.

 

Interview Patti SMITH  Liberation Lundi 30 Avril 2012
Interview Patti SMITH Liberation Lundi 30 Avril 2012

répétition au théâtre 14 (mai 2012)

Th. du Nord Ouest(2006)photos Fabien Devaux

PHOTOS FABIEN DEVAUX